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CHEIKH AHMADOU BAMBA est né en 1853 à Mbacké Baol de Maam Mor Anta Saly, un érudit et Kaady de l’islam et de Maam Jaara Busso. Il maitrisa très tôt le saint coran et la science islamique. Il épaula son vénéré père jusqu’à sa disparition. Un an après, il fonda le mouridisme à Mbacké Kadior avec un petit groupe de 39 disciples. Aprés ce fut l’arrivée de Maam Cheikh Ibrahima Fall. Il s’installa plus tard à Mbacké Baol, un village fondé par son arrière grand père. Quelques années après, il fonda Darou Salam puis Touba où il quitta pour s’installer à Mbacké Baary Djolof. Le 10 août 1895 il rencontra l’armée coloniale à Diéwal puis il dirigea vers Saint Louis. Il resta là-bas jusqu’au jour de son jugement par le conseil privé qui le condamna et décida de le déporter au Gabon. Il fut acheminé à Dakar où il embarque pour l’exil. Il y passa 7 ans avant d’être retourné par décision de l’administration coloniale. Il arriva à Dakar le 11 novembre 1902. En 1903 il fut déporté en Mauritanie puis ramèné à Thiéyéne Djolof en 1907. En 1912 il vint à Diourbel sous résidence surveillée jusqu’à sa disparition en 1927 pour demeurer à Touba.
Le 5 septembre 1895, le Conseil privé de l'administration coloniale française décida d'exiler Cheikh Ahmadou Bamba au Gabon. L'arrestation de Cheikh Bamba était motivée par les plaintes et les rumeurs glanées contre lui par les agents de renseignement. Faute de chefs d'accusation irréfutables, le Conseil privé réunit des rumeurs pour en faire des preuves. L'influence considérable dont il jouissait constituait une menace pour la sécurité des possessions françaises.
Résilience et Triomphe :
Pendant son exil au Gabon, Cheikh Ahmadou Bamba ne cessa de prêcher et de pratiquer sa foi, malgré les conditions difficiles et l'éloignement de ses proches et disciples. Son exil, au lieu de diminuer son influence, renforça sa détermination et sa renommée. Il composa de nombreux écrits spirituels et poétiques durant cette période, qui continuèrent à inspirer et à guider ses fidèles. Ce temps d'épreuve révéla sa résilience et sa capacité à transformer l'adversité en force spirituelle.
Après son retour du Gabon, Cheikh Ahmadou Bamba fut de nouveau arrêté et exilé en Mauritanie en 1903. L'administration coloniale espérait freiner son influence en le confiant à Cheikh Sidya Baba. Malgré cela, Cheikh Ahmadou Bamba continua de recevoir les honneurs et l'allégeance des membres de toutes les couches sociales.
Résilience et Triomphe :
En Mauritanie, Cheikh Ahmadou Bamba démontra une fois de plus sa capacité à transcender les circonstances adverses. Son influence spirituelle et morale s'accrut malgré les tentatives de l'administration coloniale pour le marginaliser. Sa relation avec Cheikh Sidya Baba fut marquée par un profond respect mutuel, et Cheikh Ahmadou Bamba continua d'attirer des disciples et de renforcer la foi islamique. Ce nouvel exil, loin de l'affaiblir, souligna son intégrité et sa dévotion inébranlable.
À son retour de Thieuyene Djoloff en 1912, Cheikh Ahmadou Bamba fut placé en résidence surveillée à Diourbel par les autorités coloniales. C'est là qu'il dirigea la première célébration du 18 Safar.
Résilience et Triomphe :
Malgré les restrictions imposées par la résidence surveillée, Cheikh Ahmadou Bamba continua de jouer un rôle central dans la communauté mouride. Il organisa et dirigea la première célébration du 18 Safar, une date qui deviendra plus tard le Magal, une célébration annuelle majeure pour les mourides. Cette période marqua le début d'une nouvelle phase de consolidation pour la confrérie mouride, symbolisant la victoire spirituelle de Cheikh Ahmadou Bamba sur les obstacles terrestres. Sa capacité à maintenir et à renforcer son influence même sous surveillance stricte témoigne de sa détermination et de sa foi inébranlable.
Cheikh Ahmadou Bamba prônait la non-violence et l'humanisme comme moyens de résistance contre l'oppression coloniale française. Il croyait que la force spirituelle était supérieure à celle des armes et encourageait ses adeptes à devenir des musulmans authentiques, suivant les principes coraniques. Il conseillait de cesser le combat armé, convaincu que la domination française ne pouvait dévoyer l'âme du peuple sincèrement dévoué à l'islam.
Serigne Touba, figure emblématique de la résistance non violente, s'opposait à l'ingérence coloniale tout en prônant la paix, la tolérance et la justice. Sa popularité inquiétait les autorités coloniales, qui tentèrent de le neutraliser par des exils répétés. Malgré les persécutions, il resta fidèle à la résistance pacifique, inspirant ses disciples par sa détermination et sa foi inébranlables.
Sa philosophie reposait sur la solidarité, la justice et le respect mutuel, nourrissant la résistance pacifique. Il croyait en la force de la spiritualité, de l'unité et de la résilience de ses adeptes, plutôt que dans la violence. Ses écrits, imprégnés de messages de paix, de pardon et d'amour, encourageaient à surmonter les injustices par la foi et la patience.
Cheikh Ahmadou Bamba défendait l'égalité des races, affirmant que toutes les personnes sont égales devant Dieu. Il s'opposait à toute forme de discrimination raciale et encourageait la fraternité universelle. Dans son livre "Les itinéraires du paradis", il écrivait : "Ne te laisse pas abuser par ma condition d'homme noir pour ne pas en profiter. L’homme le plus estimé auprès de Dieu est celui qui le craint le plus, sans discrimination d'aucune sorte. La couleur de la peau ne saurait être cause de l'idiotie d'un homme ou de sa mauvaise compréhension. O toi qui es intelligent, n'abandonne jamais mes vers sous prétexte que je ne les applique pas moi-même.
LA VOIE DE LA SATISFACTION DES BESOINS PAR KHADIMOU RASSOUL
“NAHJU”
Les écrits de Cheikh Ahmadou Bamba sont vastes et variés, couvrant des sujets tels que la spiritualité et la jurisprudence islamique. Ses enseignements prônent la non-violence, l’humilité, la dévotion à Dieu et l’importance de l’éducation.